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Stratégies REDD+ : Les idées de projets se précisent

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Publié initialement le 27 Oct. 2017


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Stratégies REDD+ :  Les idées de projets se précisent

Les responsables de la commune de Yoko savent déjà à quoi ressemblera leur projet REDD+. L’orientation initiale portait sur « le reboisement à haute intensité de main d’œuvre des zones dégradées de la foret communale ». Après reformulation, il est plutôt question de « Réduction de la dégradation de la forêt communale de Yoko par le reboisement à haute intensité de main d’œuvre ».

Ce qui nous conduit inéluctablement au jumelage des activités de réduction de la dégradation de la forêt ainsi que celle de déforestation avec une extension sur les activités de développement local. L’objectif de ces projets pilotes est de tester les différentes options stratégiques qui vont permettre d’élaborer de la stratégie nationale REDD+ pour le Cameroun, et donc de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre issue de la dégradation et de la déforestation de la forêt à laquelle on associe une nette amélioration de conditions de vie des populations. Parmi ces options stratégies nous avons : L’agriculture et l’élevage, le bois-énergie et la foresterie.

Il est important de noter que les zones d’interventions sont situées dans le périmètre de la forêt communale, qui épouse les limites administratives du département du Mbam-et-kim. Il s’agit là des forêts classées mais pas encore sécurisées. Pour cela, les autorités de la commune devront mettre toute la documentation disponible et indispensable à la disposition de l’organisme d’appui local. Des Préalables qui n’échappent pas au groupement des communes de Bangangté, Bangou et Bana.

En plus de définir clairement la zone de référence du projet et d’identifier les points focaux au niveau des différentes parties prenantes, il est important de mettre en place un plate forme de collaboration et d’échanges entre les trois communes su-citées. Toutefois, la tache est un peu ardue au niveau de l’implication des populations. Les porteurs de projets soulignent une mésentente entre les populations Bachingou et Batcha situées respectivement dans les communes de Bangangté et de Bana. Autre obstacle à lever, c’est celui de la non implication des populations Bororo.

Ici, le projet porte sur la gestion durable de la réserve forestière de Bapouh-Bana. Les trois communes envisagent de ce fait de faire une estimation du couvert végétal et densifié à travers le reboisement des poches dégradées. En toile de fond, il y a aussi le mécanisme qui vise à promouvoir les pratiques agricoles durables et réduire du même coup la dégradation de la réserve de Bapouh- Bana.

Dans l’ultime but de faire de la zone un point de développement de l’éco-tourisme et donc de création d’emplois avec des activités génératrices de revenus. Au cours des deux sessions de formations de Bana et de Meiganga au mois de Mai 2015, les différents acteurs y ont présenté leurs avancées et les points d’amélioration dans la poursuite du projet du REDD+ dans les territoires respectifs.

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