Actualité mise à jour le 31 Mai 2024
-Publié initialement le 27 Oct. 2017
Le Plan d’Utilisation et de Gestion Durable des Terres (PUGDT) a servi de fil d’Ariane des échanges entre le MINEPIA et le Coordonnateur National du PNDP, assistée à l’occasion de M. Georges Nkami, Spécialiste des Aspects Socio-environnementaux au sein du Programme.
En tant qu’outil de planification locale, le PUGDT entend proposer aux acteurs en charge du développement local des techniques permettant une négociation des espaces agro-sylvo-pastoraux et des aires protégées. Il s’agit aussi de stimuler le dialogue entre les élus locaux et les différents utilisateurs des terres.
Au regard de ces enjeux pour le développement local, la rencontre entre le Dr Taïga et Mme Marie Madeleine Nga a permis d’envisager un cadre méthodologique d’amélioration de cet outil en vue d’une plus grande vulgarisation dans les communes. Mais aussi de fixer des bases de travail pour le montage et la mise en œuvre des champs fourragers au profit des communautés et des communes.
Le PUGDT est le résultat du succès des tests d’outils de planification de la gestion des terres obtenus à la fin du Projet de Gestion Durable des Terres (PGDT). Ce projet avait été mis en place dans 23 communes des régions de l’Ouest, du Centre, de l’Adamaoua et du Nord durant la période de 2007 à 2012.
En collaboration avec le MINEPIA, le Ministère de l’Environnement, celui de l’Agriculture, et du Ministère des Forêts et de la Faune, le PNDP a permis aux communautés des zones critiques de ces régions du Cameroun de contribuer à la lutte contre la dégradation des terres en vulgarisant l’adoption des bonnes pratiques. Ce projet a bénéficié d’un don de 6 millions de dollars US du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).
Concrètement, le PGDT a permis de mettre plus de 80 000 hectares de forêts sous gestion durable au profit de plus de 8 400 ménages qui ont adopté les bonnes pratiques. Plus de 290 microprojets ont été directement financés dans les communautés rurales dans des domaines aussi variés que la gestion intégrée de l’agriculture et de l’élevage, les champs fourragers, le reboisement, les forêts communales, l’agroforesterie, le pastoralisme, la gestion des parcours, ainsi que les actions de résolution des conflits.
Dans le domaine spécifique de l’élevage, plus de 500 hectares de champs fourragers ont été mis en place au profit de plus de 95 communautés rurales, principalement dans les communes de la région de l’Adamaoua.
Cinq (05) Plans d’utilisation et de gestion durable des terres ont été mis en oeuvre, à titre pilote dans les communes de Lagdo, Pitoa, Bangangté, Okola et Ngaoundal. A la fin du PGDT, un compendium regroupant les bonnes pratiques développées dans le cadre de ce Projet a été produit pour assurer la vulgarisation des acquis dans les autres parties du pays.
Au-delà de ces résultats, le projet a également permis la réalisation d’une étude de faisabilité d’un couloir de circulation du bétail dans la région du Nord dont le seul tronçon actuellement en cours est celui de Pitoa. D’une distance d’environ 700 kilomètres, ce couloir devra permettre de drainer le cheptel venant des pays voisins du Cameroun, notamment la République Centrafricaine et le Tchad en direction du Nigéria. Le coût global de cette infrastructure est estimé à plus d’un milliard de FCFA.