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A Hina, le torrent d’activités emporte les aspects négatifs de la vie

Actualité mise à jour le 02 Fév. 2018 à 08:53:46

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Publié initialement le 2017 Déc. 22


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A Hina, le torrent d’activités emporte les aspects négatifs de la vie

Lorsque Issoufa Terde, Maire de la commune de Hina se met à parler du projet de construction d’une piste rurale dans sa commune, réalisé selon l’approche à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO), il est intarissable. Difficile de l’interrompre quand il égrène les nombreux bénéfices de la réhabilitation de la piste rurale Hina-Marbak-Kaftaka. Longue de 6,5 km lors du dimensionnement du projet au départ, son tracé a été ramené à 5,2 km lors de la mise à jour du calage des quantités.

Pour la durabilité de l’ouvrage, sa réalisation nécessitait la construction de 6 ouvrages de franchissement sur tout le tronçon. Ceux-ci sont constitués de radiers, de cunettes, de dalots simples et doubles, de radiers dalots. La réhabilitation de la route porte sur sa mise en forme, par le rechargement avec de la terre latéritique extraite de carrières environnantes. Il est aussi prévu que le compactage se fasse avec des dameuses manuelles et un compact manuel pour garantir la stabilité finale de l’infrastructure.

Pour Achille Boum Mandeng, qui assure la maîtrise d’oeuvre de ce projet, il s’agit plus de la création d’une piste rurale que d’une réhabilitation. Car non seulement ce tronçon était considérablement délabré, sans aucun ouvrage d’art, cette infrastructure était un casse-tête pour les populations en saison pluvieuse. En effet, la montagne Bourwouyang, qui longe les deux villages, a la particularité de déverser de grandes gorges de pluies.

La violence des crues fait que tout est emporté au passage. Il devenait donc impossible non seulement de sortir du village Kaftaka, mais aussi d’arriver au marché de Marbak voisin. De plus, avant le début des travaux de construction de l’infrastructure routière, le sol plat de cette zone fait que les inondations sont régulières. L’ouvrage en cours de réalisation présente des rigoles creusées pour canaliser l’eau vers le lit des mayo. Avec une largeur en gueule de 90 cm et une profondeur de 50 cm, l’ouvrage devrait être à l’abri de l’eau qui s’accumule généralement sur la route.

Pendant les travaux, la terre dégagée par les ouvriers est ramenée sur la surface avant pour un compactage avec les dameuses manuelles. Les aspects socio-environnementaux sont également pris en compte puisque 1500 arbres sont déjà plantés. Ce couvert végétal herbacé devrait entre autres permettre d’éviter l’érosion de la route.

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